Législatives : le monde d’après

Législatives : le monde d’après

« Il n’est rien que l’homme redoute davantage que le contact de l’inconnu » *

 

Au lendemain de l’élection législative, nous nous retrouvons dans la situation où aucun parti politique n’a obtenu de majorité clairement affirmée (en tenant compte des coalitions possibles).

Cette période entraîne un potentiel risque de blocage et d’absence de réformes au cours des prochains mois. Certains craignent cette situation car elle génère de l’incertitude. Souvent l’inconnu ou l’incertitude génèrent eux-mêmes de l’anxiété voire du pessimisme.

 

Dans cet article, nous voudrions faire preuve d’un brin d’optimisme… En effet, combien d’évènements négatifs se sont-ils produits au cours des derniers siècles ? Des crises, nous en avons connu depuis 1637 avec la fameuse « crise de la tulipe » considérée comme la première bulle spéculative, des crises économiques, des crises politiques, des guerres et des pandémies.

Sur une approche économique, deux critères sont néanmoins essentiels pour s’assurer de notre objectivité : le temps et la diversification.

 

Le temps, 1er critère, peut s’appréhender lui-même sous deux aspects :

  • Le temps, en « dynamique », correspond à l’horizon ou la durée d’investissement. Le choix des supports qui correspondent à ses attentes et ses besoins doit tenir compte du couple rendement/risque associé. Lorsqu’un support est sélectionné, il est conseillé de le conserver sur la durée prévue et d’éviter de changer de stratégie au cours de cette période.
  • Le temps sous un aspect « statique » : la date ou point d’entrée sur un support déterminé. La décision d’investir à un moment précis est toujours liée à un évènement, qu’il soit propre à l’investisseur (cession, succession…) ou exogène (opportunité, baisse technique, anticipation…). Sur cet aspect nous cherchons à faire preuve d’opportunisme lorsqu’une situation se présente.

En fonction de la période et du contexte il faut parfois savoir être patient.

 

Le 2nd critère est la diversification de son patrimoine. Il existe plusieurs typologies d’actifs dont les 3 principaux sont : les actifs financiers, les actifs immobiliers et les produits de taux. La liste n’est pas limitative car une multitude d’autres supports est également possible.

Nous remarquons que la baisse de valorisation d’un actif est souvent favorable aux autres. Le monde de la finance ne s’est jamais simultanément effondré sur l’ensemble de ses supports. Tant qu’il existera une valeur économique au travail ou au patrimoine, alors les actifs auront une valorisation. Cela n’empêchera jamais de voir des scénarios extrêmes comme Nvidia avec un +27 000 % en 10 ans ou son contraire avec la faillite d’Enron en 2001. Ne jamais prendre de positions trop importantes, réduire progressivement lorsque les marchés montent et conserver une possibilité de renforcer en cas de baisse, sont les fondamentaux de la gestion de patrimoine.

 

Notre métier est parfois jugé sur le critère de performance. Au-delà de ce critère important, notre volonté est de vous accompagner dans la durée et dans les choix qui préserveront au mieux votre patrimoine. Nous serons toujours optimistes tout en restant attentifs car l’un n’empêche pas l’autre.

 

*Tiré de Masse et Puissance, publié en 1960, de l’écrivain britannique Elias Canetti