Immobilier, endettement – Le monde d’après ?
L’inflation est au cœur des préoccupations actuelles et son impact sur le marché immobilier se fait de plus en plus ressentir. L’immobilier a des cycles de hausses et de baisses. Après l’euphorie de l’après-covid le marché immobilier connait actuellement un coup d’arrêt.
La forte hausse de l’inflation combinée à une flambée des taux de crédit rebattent les cartes. L’accès au crédit se durcit pour les ménages, la valorisation des biens est impactée : moins d’acheteurs plus de vendeurs les prix baissent mais pas les loyers. Ces derniers sont indexés sur l’inflation pour les investisseurs ayant emprunté à taux fixe c’est une aubaine, le poids de la mensualité diminuera dans leur budget. Cette vision un peu sommaire pose le débat car la comptabilisation de cette évolution ne s’envisage pas de la même façon selon le mode de détention du bien et il serait prétentieux de prévoir ce qui va se passer.
Ces dernières années, un ensemble de véhicules d’investissement ont été utilisés pour doper les fonds en euros des contrats d’assurance-vie (performance moyenne du marché en 2022 1.90% source Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution) et des livrets en berne. Le taux du livret A était de 1% en février 2022 quand l’immobilier pouvait rapporter jusqu’à 5 fois plus …
SCI, SCPI, OPCI et OPPCI, autant de sigles barbares pour désigner des produits financiers investis en immobilier et qui se sont imposés dans un contexte de taux bas permettant ainsi d’assoir une rentabilité moins volatile qu’un marché actions. Ces produits, souvent employés en assurance-vie, ont cependant un défaut leur cotation régulière. Si le propriétaire ne va pas calculer tous les 15 jours la valorisation de son bien, un placement immobilier est obligé de communiquer régulièrement une valeur liquidative : hérésie quand on sait que l’immobilier est un bien non liquide et qu’il s’envisage sur le long terme !
Chaque produit immobilier est différent, ne s’investit pas de la même façon, traite de thématiques différentes (santé, infrastructures, viager, bureaux, commerces ..) mais force est de constater que la rentrée est difficile pour certains supports qui retranscrivent dans leur valorisation ce choc inflationniste.
Alors que faire ? vendre ? profiter de la baisse pour investir ou se renforcer ? il n’y a pas de solution miracle et chacun aura sa propre réponse. Considérer votre situation personnelle, votre sensibilité au risque, vos objectifs et votre durée d’investissement seront les mots-clés pour statuer.
En ces temps agités n’hésitez pas à nous solliciter.